Je suis ingénieure agronome, spécialisée en RSE et environnement. Je me mets au service de vos projets et démarches d'entreprise en apportant méthodes et outils pour qu'ils soient toujours plus durables. Je suis installée dans le Cantal.
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Mauriac, 15200
15/07/2023
«Au début de la démarche, les actions RSE n’étaient pas intégrées directement à la stratégie de l’entreprise. Maintenant, le développement durable est intégré dans chacun de nos processus » se rappelle Marie Agrinier, ingénieur agronome responsable QSE (Qualité Sécurité Environnement). "Pour tout nouveau projet, on ne prend plus en compte seulement l’aspect industriel mais aussi le bruit, l’ergonomie des postes, l’environnement de travail, les consommation énergétiques des équipements, la localisation des fournisseurs, etc. Un groupe de travail pluridisciplinaire est mis en place pour tout achat de nouvel équipement ».
Depuis les premières actions de développement durable en 2012, il y a eu en 2018, la formalisation de la démarche avec un premier diagnostic. Depuis 2022, la RSE a intégré la stratégie générale de l’entreprise via un Comité de Pilotage, dont tous les membres ont participé à la construction du rapport RSE. Des actions concrètes ont été engagées autour de 3 axes :
- L’urgence de préserver les ressources. La Maison Gabriel Coulet a fait réaliser un premier bilan carbone et va le reconduire en incluant l’amont (l’élevage). En complément, un questionnaire conduit entre 2017 et 2020 a permis de mieux connaître les pratiques d’élevage. Le projet : accompagner plus précisément l’amélioration des pratiques d’élevage auprès de leurs 88 éleveurs qui fournissent le lait en direct et dans un rayon de 35 km autour de la laiterie. L’entreprise travaille également à baisser ses consommations d’énergie sur le poste froid notamment. Elle s’est fixée comme objectif une réduction de 20% de la consommation d’eau et une écoconception des emballages
- La transparence et l’humain au cœur de tous les processus : un gros travail de recueil des attentes a été mené sur le sujet de la Qualité de Vie au Travail (QVT) avec un questionnaire adressé à tous les salariés puis deux réunions avec tout le personnel. Cela a abouti à la mise en place d’un groupe de travail multidisciplinaire et indépendant avec un budget en propre de 20000 euros. Ce groupe de volontaires va se réunir tous les 2 mois et est en charge de formuler des propositions à la direction. Un budget spécifique a aussi été dégagé pour des formations non obligatoires aux enjeux futurs (management horizontal, gestion du stress..)
- Un équilibre permettant de concilier développement économique et développement durable avec une attention portée au renouvellement des générations à chaque maillon (par exemple, mise en place d’un service de remplacement pour soutenir les éleveurs) et une attention portée au développement du territoire et des signes de qualité (développement des filières AOP, bio, bioéquitable)
Marie Agrinier résume l’objectif global ainsi : « notre entreprise travaille pour que la génération de demain puisse continuer à vivre du lait de notre terroir et sur notre territoire, en faire des produits de qualité et ce, dans des conditions de travail et environnementales satisfaisantes. Nous visons la résilience ».
Si vous souhaitez développer ce type de démarche dans votre entreprise, n'hésitez pas à me contacter.
12/05/2023
« Je crois aux démarches de qualité et aux process d’amélioration continue. Je crois à l’obligation de rigueur et à la nécessité de partager une vision d’entreprise avec ses collaborateurs et l’extérieur. C’est ce que nous apporté la norme ISO26000 que nous avons mise en place grâce au label Bretagne 26000 créé par l’association « Produit en Bretagne », explique Loïc Hénaff. Aujourd’hui, la démarche RSE nommée « Be Good 2030» prend en compte méthodiquement les enjeux de développement durable et intègre des objectifs de long terme mesurables sur 4 filières amonts prioritaires : le porc, les algues, le poisson et le poivre. Elle comporte 5 piliers et 14 engagements autour de l’environnement, des ressources humaines, du territoire breton, du bien-être animal et de la qualité des produits. Jean Hénaff a aussi obtenu le Label Entreprise du patrimoine vivant (EPV) délivré par le Ministre de l’Economie et des Finances.
L’écoute des consommateurs est au centre des préoccupations de l’entreprise dès 1995 avec la première saucisse sans additifs, sans conservateurs, sans colorants et depuis 2005 une traçabilité à l’élevage avec le nom de l’éleveur sur chaque barquette. « En 2017, à la suite à des images prises sur un élevage par une association, on s’est rendu-compte qu’on avait pris du retard sur certains points liés au bien-être animal. Aujourd’hui, nous avons un partenariat serré avec 10 éleveurs réunis au sein de ce que l’on appelle 150 km maximum autour de l’usine. Nous partageons avec eux une vision commune sur 10 ans », se souvient Loïc Hénaff. « C’est un engagement réciproque : nous pouvons aller jusqu’à un contrat sur 7 an via 2 groupements et ils s’engagent dans une démarche de progrès. Cette démarche nous a amené à revoir de fond en combles nos relations avec les éleveurs ».
Dans la démarche de progrès sur le bien-être animal, il y’a par exemple l’engagement de passer de 53% à 100% de truies en maternité liberté, un système permettant à la truie de se mouvoir plus librement autour de la mise-bas et la mise en place dans notre abattoir un système pilote pour garantir l’étourdissement des porcs par des solutions utilisant l’intelligence artificielle. L’entreprise échange avec des ONG de protection animale comme CIWF, Welfarm et l’OABA qui a d’ailleurs reconnu les pratiques de l’abattoir du groupe. Au niveau des produits, les emballages sont des boîtes métal et verre recyclables à l’infini, les recettes répondent aux exigences du clean label et le groupe a la volonté d’augmenter la part de produits sous label (bio, label rouge, BBC) de 14% à 75%.
« Faire mieux, ça fait du bien ». Tel est le slogan de la marque qui emploie 290 salariés et s’investit dans les instances de développement local bretonnes pour stimuler, être le poisson pilote de l’économie responsable du territoire
https://www.groupe-jean-henaff.bzh/be-good-2030/
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14/03/2023
A l’origine, dans les années 80, l’Arbre à pain d’Aurillac était un groupement de 10 familles, associées pour s’approvisionner en produits biologiques. Aujourd’hui c’est une coopérative de consommateurs composée de 30 sociétaires répartis en 3 collèges - producteurs, salariés, consommateurs- qui fait partie du réseau Biocoop. A ce titre, comme les 760 magasins adhérents, l’Arbre à pain respecte une charte d’engagements composée de cinq axes - distribution, gestion, sociale, écologique et communication. Parmi les principes phares, il y a des engagements sur les produits : 100 % bio, 100 % de saison, sans OGM, sans transport par avion. La Charte donne aussi la priorité au local. Par exemple, si le magasin commande en local, à moins de 150 km, un système de remise s’applique sur le catalogue. Au travers d’une démarche RSE, le réseau Biocoop a voulu progresser sur le fonctionnement même des magasins.
« L’autodiagnostic a été réalisé par trois salariés de la Biocoop, explique Noémie. C’était très important pour moi que les constats et pistes d’actions viennent de toute l’équipe. Cela a permis des échanges et de prendre du recul sur le quotidien. Nous avons aussi identifié les points positifs de notre organisation sur par exemple le confort, la flexibilité du travail (1 samedi sur 2 non travaillé, temps partiels complétement acceptés) et les relations consommateurs et fournisseurs. Par exemple, nous acceptons les temps partiels. Cela nous permet d’ouvrir le recrutement à une grande diversité de profils. Ainsi, nous avons dans l’équipe des collaborateurs qui sont aussi producteurs agricoles, photographe, couturière. Nous bénéficions de leurs talents et de leurs compétences en leur laissant la possibilité d’une double activité. Nous réfléchissons désormais à un projet de semaine à 4 jours. Cela participe à la construction d’une équipe soudée où pour le moment nous avons très peu de turn-over."
Noémie Richart poursuit sur les actions en cours et pistes de progrès. « Nous avons travaillé sur notre gestion des déchets et réaliser un premier bilan carbone avec un bureau d’étude local. En ce moment, toute l’équipe s’implique dans la conception du nouveau magasin (matériaux, implantation…). Chaque salarié est invité désormais lors de l’entretien annuel à indiquer 2 points qu’ils aimeraient piloter. Cela est source de motivation et d’implication. Désormais, mon objectif est d’impliquer nos sociétaires dans le plan d’action. Le réflexe pour chaque nouveau projet doit désormais être de vérifier si ça s’inscrit bien dans la démarche RSE. Par exemple, nous venons de lancer une gamme de nouveaux fromages. Nous avons pensé à impliquer l’ENILV d'Aurillac (Ecole Nationale des Industries du Lait et de la Viande) et ses étudiants pour la conception de la recette et ainsi valoriser nos compétences locales ! »
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14/02/2023
Comment on s'y met ?
Les bénéfices
Une démarche RSE, c'est la voie vers une stratégie d'entreprise enthousiasmante, une vision partagée d'un futur meilleur.
C'est notamment :
C'est obligatoire ?
Non, c'est une démarche volontaire. En revanche, ce qui était obligatoire jusqu'à maintenant pour certaines entreprises, (> 500 salariés et cotées avec un bilan > 20 M€ ou non cotées avec un CA > 100 M€), c'est de présenter dans leurs bilans annuels des informations sociales, environnementales et sociétales (Reporting Extrafinancier). L'Europe a élargi cette obligation à partir de 2025 aux entreprises de plus de 250 salariés et à partir de 2026 à toutes les entreprises cotées (de plus de 10 salariés). Dans ce cadre, l'entreprise concernée devra avoir réalisé une analyse de ses principaux enjeux de durabilité et pris en compte l'ensemble des attentes de ses parties prenantes. De leur côté, les organismes financiers vont devoir de plus en plus prouver la durabilité de leurs investissements. La loi Pacte, promulguée en France en 2019 invite toute entreprise à "prendre en considération les enjeux sociaux et environnementaux de son activité.
Finalement, ce sont les entreprises qui mettront en place des démarches robustes et sincères inscrites au cœur de leur business model qui tireront leur épingle du jeu.. et dureront.
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20/01/2023
« Le niveau d’engagement sur le bien-être animal varie selon la proximité de l'entreprise avec l’élevage, explique Aurélia Warin. Cela va de protocoles d’évaluation du bien-être animal déployé dans les fermes pour améliorer l’ensemble de l’approvisionnement jusqu’à de nouveaux cahiers des charges pour les acheteurs et distributeurs afin de créer un nouveau segment. Certaines entreprises vont encore plus loin : elles développent des projets d’innovation avec de la recherche et développement pour imaginer les systèmes d’élevage de demain ».
Elle observe que de plus en plus, les entreprises de l’aval travaillent ce sujet en s’engageant avec les éleveurs plutôt qu’en leur imposant de nouvelles contraintes. Ce doit être un engagement réciproque : améliorations côté élevage et engagement sur le volume et le prix acheté du côté des transformateurs ou distributeurs. Et la démarche doit être réellement coconstruite et basée sur la compréhension du comportement animal.
« Nous réfléchissons toujours avec les éleveurs à des évolutions qui permettent à la fois d’améliorer le confort des animaux mais aussi celui des éleveurs, rapporte Aurélia. Souvent, cela induit de meilleures conditions zootechniques et sanitaires donc un gain de productivité. Parfois, c’est plus de travail mais les éleveurs si retrouvent d’autant plus que nous les formons à l’éthologie et au comportement des animaux. Par exemple, le poulet est à l’origine un animal des sous-bois qui a besoin de se percher pour se protéger. D’ailleurs Bankiva, c’est le nom du coq ancestral. Il se perche d’autant plus haut qu’il a une position de dominant dans le groupe. Des éleveurs de poulet Label Rouge ont ainsi ajouté des perchoirs de différentes hauteurs dans les bâtiments. Certes, ça leur a demandé plus de travail car il a fallu les installer et il est moins facile de pailler ou de nettoyer le bâtiment mais tous font état d’une fierté de voir les poulets perchés dans les bâtiments. Ils se sentent complétement dans leur métier d’éleveur qui prend soin des animaux. »
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