19/01/2023
Article rédigé par Caroline Guinot, www.ressourcesagro.fr - formation, accompagnement, conseil en démarches RSE.
Aurélia Warin du bureau Bankiva est éthologue, c’est-à-dire spécialiste du comportement animal. Elle accompagne les entreprises productrices d’œufs, de lait, de viande à mieux comprendre et prendre en compte le bien-être des animaux. Aujourd’hui, cette dimension est devenue incontournable pour toute entreprise des filières animales qui s’engage dans une démarche RSE car elle fait l’objet d’attentes fortes. Aurélia explique comment les filières et surtout les éleveurs peuvent se réapproprier cette dimension qui est inscrite dans leur quotidien et leur métier. Et donc redevenir des acteurs clés dans un débat parfois clivé.
Si on ne devait retenir que 3 bénéfices :
- Une fierté retrouvée dans le métier d’éleveur
- Une réponse à une attente forte des citoyens
- Un gain zootechnique et donc économique
« Le niveau d’engagement sur le bien-être animal varie selon la proximité de l'entreprise avec l’élevage, explique Aurélia Warin. Cela va de protocoles d’évaluation du bien-être animal déployé dans les fermes pour améliorer l’ensemble de l’approvisionnement jusqu’à de nouveaux cahiers des charges pour les acheteurs et distributeurs afin de créer un nouveau segment. Certaines entreprises vont encore plus loin : elles développent des projets d’innovation avec de la recherche et développement pour imaginer les systèmes d’élevage de demain ».
Elle observe que de plus en plus, les entreprises de l’aval travaillent ce sujet en s’engageant avec les éleveurs plutôt qu’en leur imposant de nouvelles contraintes. Ce doit être un engagement réciproque : améliorations côté élevage et engagement sur le volume et le prix acheté du côté des transformateurs ou distributeurs. Et la démarche doit être réellement coconstruite et basée sur la compréhension du comportement animal.
« Nous réfléchissons toujours avec les éleveurs à des évolutions qui permettent à la fois d’améliorer le confort des animaux mais aussi celui des éleveurs, rapporte Aurélia. Souvent, cela induit de meilleures conditions zootechniques et sanitaires donc un gain de productivité. Parfois, c’est plus de travail mais les éleveurs si retrouvent d’autant plus que nous les formons à l’éthologie et au comportement des animaux. Par exemple, le poulet est à l’origine un animal des sous-bois qui a besoin de se percher pour se protéger. D’ailleurs Bankiva, c’est le nom du coq ancestral. Il se perche d’autant plus haut qu’il a une position de dominant dans le groupe. Des éleveurs de poulet Label Rouge ont ainsi ajouté des perchoirs de différentes hauteurs dans les bâtiments. Certes, ça leur a demandé plus de travail car il a fallu les installer et il est moins facile de pailler ou de nettoyer le bâtiment mais tous font état d’une fierté de voir les poulets perchés dans les bâtiments. Ils se sentent complétement dans leur métier d’éleveur qui prend soin des animaux. »
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Je suis ingénieure agronome, spécialisée en RSE et environnement. Je me mets au service de vos projets et démarches d'entreprise en apportant méthodes et outils pour qu'ils soient toujours plus durables. Je suis installée dans le Cantal.
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